Un petit moment d'émotion intense... après un grand moment de marche nordique !
Oui décidément la marche nordique peut nous offrir toute une palette de plaisirs et d'émotions, il suffit de s'en donner les moyens et, parfois, d'oser s'abandonner à ses sentiments. J'en ai fait une nouvelle expérience à l'occasion d'une longue sortie, occasion de me sentir en vie, complétement, intensément, occasion de partager, profondément.
Deux programmes sérieux
J'ai planifié deux programmes en un : un programme d'entrainement solitaire pour préparer une compétition locale, doublé d'un programme d'endurance en groupe pour préparer un trek prévu dans la foulée, dans le désert du sud marocain. J'ai dû abandonner le premier, petite entorse à la cheville oblige, mais j'ai maintenu le 2ème, en "mode cool", proposé aux marcheuses et marcheurs du club qui ont déjà leur billet d'avion (et aux autres qui ont envie d'allonger la distance habituelle de leurs sorties). Le principe est simple : augmenter progressivement le temps de marche (et donc la distance) sur une des deux sorties collectives hebdomadaires, en commençant par 12 km, jusqu'à 25.
18 km et des poussières…
Pour cette étape de mi-parcours du programme, le ciel hivernal nous a offert un beau cadeau : un soleil et une lumière extraordinaires malgré le froid piquant qui, lui, ne nous a pas trop acclimaté aux conditions de marche dans le désert. Peut-être plus à celles des bivouacs nocturnes !? J'ai préparé le parcours "à l'arrache" la veille au soir sur Outdoractive, mais n'ai pas eu le temps de le réviser avant de partir. Pas grave, je connais la forêt choisie pour l'occasion, sauf qu'il a fallu innover pour effectuer les 18 kilomètres au programme et jouer serré pour le retour afin ne pas en rajouter, je risquais sinon de me faire assassiner. Juste 800 m de plus, ça va !
Quelques heures de bonheur, quelques kilomètres intenses
Comme d'habitude, nous avons pris beaucoup de plaisir à échanger sur nos chemins, à profiter des paysages, de nos sensations, pour certain(e)s à reculer leurs limites, à explorer de nouveaux territoires personnels. Une des marcheuses angoissait à l'idée de marcher pour la première fois sur une distance aussi longue. Je la savais capable de le faire, elle n'a aucun souci au niveau cardio, endurance... et détermination. Ce sont ses muscles qui la taquinent souvent en fin et parfois même en cours de séance et les courbatures qui lui laissent le souvenir de ses sorties malgré leur régularité.
Et pourtant, la voilà qui nous "met une mine" sur les 4 derniers kilomètres. Elle marche devant en faisant éclater le groupe et en tirant les plus rapides, elle tourne en rond sans s'arrêter lors des regroupements aux intersections. Mon appli m'indiquera que ce final a été effectué à 7 km/h de moyenne avec des pointes plus rapides encore. Pas mal pour quelqu'un qui n'est pas une compétitrice, dit-elle (mon œil !!!).
Un petit moment de grande émotion
A l'arrivée, la voilà qui éclate en sanglot. Je suis paniqué, je m'en veux de l'avoir embarquée dans ce qui a donc dû être une galère pour elle. En fait non, elle est tout simplement heureuse de l'avoir fait, nous dit-elle avec des larmes plein les yeux et un grand sourire. Elle s'abandonne complétement à son bonheur. Que ça me fait du bien, quel bonheur pour moi aussi !!!
Elle me confiera ensuite qu'elle avait déjà mal partout dès la mi-parcours mais qu'elle a eu envie de terminer à fond en décidant d'oublier la souffrance, à la fois pour rentrer plus vite et pour profiter du paysage sans personne devant elle pour lui boucher la vue.
Merci à la marche nordique pour des moments comme celui-là !!!
😀 WOUHA !!! 😀 👍 Belle expérience Patrice 👍 🙏 Quel Bonheur de Partage 🙏