La saison automnale est propice à de belles sorties de marche nordique, pour peu qu'on ne craigne pas de se faire mouiller, de se salir les chaussures, de glisser sur des chemins gadouilleux… Selon l'endroit où l'on marche, c'est aussi l'occasion de faire des rencontres, certaines sympathiques, d'autres un peu moins.
C'est ce que j'ai encore constaté lors d'une sortie bien arrosée ce matin (les averses n'arrêtent pas le marcheur nordique motivé). Une fois parti, la pluie n'est finalement pas un gros souci en étant bien équipé et on voit les choses un peu différemment. Et quelle fierté d'avoir osé braver les éléments ! En rentrant, mieux vaut tout de même laisser les chaussures dehors.
Les secteurs boisés des boucles de Seine normande offrent une belle variété de chemins, de flore et de faune. Marchant seul aujourd'hui, je n'ai pas pris le soin de vérifier si la zone que j'ai choisie était chassée ou pas. Perdu, elle l'était ! Les coups de fusil entendu dès le départ ne laissent pas de doute. Tant pis, on y va !
Deux images fortes du jour :
Après une belle succession de montées et descentes, je croise un chasseur et lui demande si je peux aller par là. "Pas de problème, c'est fini", me dit-il. Bien que nous ne partagions pas du tout les mêmes passions, les relations avec les chasseurs sont en général plutôt courtoises. Tout de suite après, j'en croise deux autres qui le suivent... avec un sanglier… mort, la tête en bas, le portant par les pattes (deux chacun). Pauvre bête, ne n'aime pas voir ça. C'est fini ? Non, ils l'ont fini !
En effet, ce n'est pas fini, la chasse : je dois un peu plus loin changer mon itinéraire à l'entrée d'un chemin avec un grand panneau "chasse en cours" et des coups de fusil dans la parcelle. Pas grave, il n'y a que l'embarras du choix. Je poursuis par un single que j'aime bien. Plus loin, trois superbes chevreuils bondissent en travers du sentier… vers la zone de guerre. Je voudrais leur crier "non, pas par-là", mais trop tard, ils sont déjà partis ! J'écoute attentivement en poursuivant ma marche. Ouf, pas de coup de fusil, ils ont dû passer au travers des mailles.
Des beaux souvenirs de rencontres animales
Je me dis en poursuivant que nous avons bien de la chance de côtoyer tous ces animaux. Des souvenirs me reviennent en mémoire. Des chevreuils, ç'est courant. Des sangliers (vivants), ça arrive, solitaires ou "en famille". Il m'est arrivé d'en croiser un, de nuit, une énorme masse qui a déboulé à moins de 20 mètres devant moi en poursuivant son chemin. Là, c'est plutôt une grosse décharge d'adrénaline qui favorise la performance pour rentrer "vite fait". Les lièvres et les écureuils sont plus mignons mais moins impressionnants. Sans compter le volatiles en tous genres. La nuit, le hululement des hiboux participent à une ambiance particulière ; un soir, un gros battement d'ailes juste au-dessus de ma tête m'a aussi fait grimper le cardio (je n'ai jamais su de quoi il s'agissait). Les piverts mettent, eux, de l'ambiance dans la journée. Le plus rigolo, c'est un faisant qui a un jour rencontré notre groupe, l'a trouvé bien sympathique et l'a suivi en marchant derrière lui pendant un bon moment.
Il est certain que la marche nordique est une source de plaisirs variés. La proximité avec la nature, la forêt et ses hôtes n'est pas des moindres.
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